mercredi 27 juin 2007

Mediaco : Le corps à Marseille, le cœur au Maroc



* Numéro 1 du levage au Maroc, Mediaco Maroc s'est doté depuis son implantation dans le Royaume d'un véritable projet d'entreprise. * Business model, stratégie, politique de financement... Tour d'horizon avec Nicolas Mayet, Directeur général de la société.

Finances News Hebdo : Le métier de Mediaco est parfois mal compris par le grand public. Pouvez-vous nous décrire votre «Business Model » ? Nicolas Mayet : Nous sommes effectivement peu ou pas connus du grand public car notre métier est exclusivement tourné vers les professionnels du bâtiment et de la construction. Nous fournissons aux «Constructeurs» (acteurs plus connus du grand public. (Bouygues, Lafarges, SAMIR, GTR, ...) les moyens matériels en full service dont ils ont besoin pour réaliser leurs chantiers. «Full service» signifiant que les équipements sont fournis avec les chauffeurs, le carburant, la maintenance mécanique... Cela permet donc à nos clients de se recentrer sur leur cœur de métier. F.N.H. : Mediaco Maroc fait partie d'un ensemble (le Groupe Mediaco). On sait que vous êtes présents dans plusieurs pays et régions. Où se situe plus précisément le Maroc dans la stratégie d'ensemble du Groupe ? N.M. : Notre croissance est intimement liée aux besoins grandissants de nos clients de créer des partenariats solides avec leurs fournisseurs stratégiques pour les accompagner sur l'ensemble de leurs chantiers. Cela génère bien sûr une croissance nationale et l'ouverture de nos nombreuses agences à travers le Royaume (Tanger, Fès, Meknès, Agadir, ...), mais également une croissance internationale. En effet, les entreprises marocaines s'exportent de mieux en mieux (Sénégal : Buzzichelli pour une cimenterie, Houar pour des routes, ... / Guinée équatoriale : Somagec pour un port / Mauritanie : Stroc pour une unité industrielle, ....). Et face à leur croissance, elles recherchent des entreprises réactives, professionnelles et compétitives. Pour répondre à leurs attentes et leur apporter les solutions innovantes qu'elles attendent, nous devons perpétuellement répondre aux problématiques suivantes : ressources humaines qualifiées, ressources matérielles livrables rapidement et en quantité, moyens financiers nécessaires... Notre implantation marocaine nous permet de répondre à ces 3 problèmes. En effet, nous formons continuellement du personnel prêt à partir et adapté aux «mentalités». Nous avons également créé notre école des grutiers dans ce sens. Depuis le Maroc, nous atteignons rapidement des destinations reculées : sept jours de route avec une grue de 400 tonnes unique en Afrique pour atteindre la Mauritanie, 2 jours de mer pour le Sénégal, ... Et enfin un système bancaire marocain qui est aussi performant qu'en Europe et avec lequel nous trouvons tous les moyens financiers nécessaires. Tous ces facteurs font que petit à petit le Maroc devient notre base opérationnelle et logistique pour toute l'Afrique. Et cela nous permet d'accroître notre compétitivité par rapport à nos confrères dont les cellules de prise de décision sont en Hollande, en Belgique ou en Espagne. F.N.H. : Après l'introduction en Bourse, qui vous a permis de lever 17 MDH, vous avez annoncé lors de votre dernière intervention médiatique (en novembre dernier) le lancement d'un emprunt obligataire imminent de 180 MDH. Où en êtes-vous aujourd'hui ? Et à quoi seront consacrés les crédits levés ? N.M. : Nous attendons le visa du CDVM d'un jour à l'autre, que nous aurons peut être déjà au moment où vous publierez cet article. Cet emprunt obligataire va nous permettre de diversifier nos moyens de financement de nos équipements. En effet, compte tenu de la croissance du marché et de notre taux de satisfaction, nous investissons en moyenne 60 MDH par an en nouveaux matériels. Ces investissements étaient essentiellement financés par du leasing. Or, le leasing est un outil financier coûteux qui mobilise notre équipe financière trop souvent (15 à 20 dossiers par an avec un mois minimum pour sa validation). S'ajoute également la problématique de la TVA qui, depuis le 1er janvier, ne permet plus aux sociétés de leasing de la récupérer. Cet emprunt obligataire va donc nous permettre de diminuer de moitié les coûts financiers liés à nos investissements et donc d'augmenter nos marges bénéficiaires pour lesquelles nous nous battons tous les jours. F.N.H. : Parlons un peu de l'action Mediaco. La dernière augmentation de capital (13,125 MDH) par incorporation de la prime d'émission, et qui a porté le capital de la société à plus de 30 MDH, a semé la confusion dans les esprits des observateurs de la place. En témoignent les notes de quelques analystes et opérateurs du marché. Pouvez-vous nous éclairer là-dessus ? N.M. : Nous avons effectivement décidé d'incorporer la majeure partie de la prime d'émission afin de faire bénéficier nos actionnaires des fruits de l'introduction en Bourse. Il en a résulté une distribution gratuite de 3 actions pour 4 détenues. La seule confusion qu'il y a eu est due au délai administratif entre l'annonce (14/11/06) et le détachement du coupon (13/12/06). Ceci étant, notre capitalisation boursière a augmenté de plus de 85%, ce qui, en moins de 6 mois, est une belle performance. F.N.H. : Le titre Mediaco se traite aujourd'hui à près de 500 DH. Ce niveau de cours reflète-t-il, selon vous, les fondamentaux et les perspectives de la société ? N.M. : Notre cours actuel ne reflète pas, à notre avis, la valeur réelle de la société. Le good will à venir devrait être exceptionnel de par notre visibilité pour les prochaines années liée au potentiel du pays dont je viens de vous parler.


Propos recueillis par Mehdi Michbal


Finance News

1 commentaire:

meteor a dit…

merci beaucoup pour cette revue de presse, j'ai fait mon entré en bourse ca fait quelques mois par l'achat d'actions mediaco, j'avais calculer une évolution du titre depuis son introduction (20 pour cent)en 2006, en suite j'ai lu un article qui parlait d'une évolution bien plus supérieur de son C.A sur la même période, et avec des prévisions optimistes pour les 3 ans a venir, seulement en épluchant le rapport de l'exercice 2006, je me suis rendu compte que malgré un résultat net excédentaire de 6 millions de dirhams, le résultat courant était quand a lui déficitaire, ce qui m'a sérieusement accablé, ce qui m'a poussé a effectuer une petite recherche sur le net pour m'enquérir de la santé de l'entreprise ainssi que ses prévisions pour les quelques années a venir, et en lisant les articles de ce blog, surtout cette étude de bmce capital, je me sens plus réconforté.