OPV dans le pipe L'introduction de Risma, combinée à d'autres OPV prévues avant fin 2006, devrait refroidir les ardeurs. De nouvelles introductions sont en effet dans le pipe. Médiaco Maroc, première à franchir le pas, vient de recevoir l'aval du gendarme du marché. Très discret, ce groupe (ex-Maroc Métaux) s'est fait, depuis sa création en 1948, une place de choix sur le marché du levage dont il est le leader national. Son rachat par le groupe Médiaco, en juillet 2000, lui a donné un second souffle. Maroc Métaux, en difficulté lors de notre arrivée, réalisait un chiffre d'affaires annuel de 20 millions de dirhams et employait 200 salariés. Actuellement la société réalise un chiffres d'affaire de 120 millions de dirhams en 2005 (170 MDhs prévus pour 2006) et dégage un cash-flow de 20 millions de dirhams (4 millions de dirhams de résultat net après impôts). Son activité consiste à réaliser des opérations de levage, de grutage et de transport sur des chantiers d'infrastructures de différentes tailles. La société dispose pour cela d'un parc de 50 grues télescopiques de 20 à 400 tonnes ainsi que 200 camions-bennes et semi-remorques. Le groupe est aussi présent dans la location de matériel industriel et BTP et la vente des accessoires de levage. Il opère également dans l'industrie mécanique via sa filiale Carmona. « Nous sommes présents dans l'ensemble des grands projets d'infrastructures au Maroc », indique Nicolas Mayet, directeur général Afrique du Nord de Médiaco. Citant Tanger Med, la nouvelle raffinerie de Samir et la cimenterie de Holcim à Settat. Des chantiers de grande ampleur et qui demandent des investissements de taille. « D'ailleurs, depuis sa création, Médiaco Maroc a déployé 100 millions de Dhs pour l'achat d'équipements. La moitié de ces fonds a été déboursée entre 2004 et 2005. Par ailleurs, le groupe a programmé un plan d'investissements portant sur 150 millions de Dhs entre 2006 et 2009 », explique Nicolas Mayet. L'entreprise prévoit de lever 17,3 millions de Dhs en Bourse pour augmenter son capital de 20%. « Cette opération semble se faire au meilleur moment. J'espère que nous ferons des émules auprès d'autres PME », ajoute M.Mayet.Des grues et des olivesL'opération, coordonnée par Finergy, portera sur 35.000 actions au prix unitaire de 495 Dhs. Ces titres seront cotés au troisième compartiment de la Bourse. La période de souscription s'étale entre les 29 et 31 mai. Autre entreprise dont les modalités d'introduction devraient être annoncées prochainement : Cartier Saada, qui intervient dans l'agroalimentaire. Elle produit des conserves d'olives, d'abricots, de pulpe d'abricot et de pulpe d'agrumes. Sa production est totalement destinée à l'exportation. Pour cette petite entreprise créée également en 1948, l'introduction en Bourse représente un saut qualitatif, un atout de plus dans sa nouvelle phase de développement. L'entreprise qui a initié une démarche qualité, couvrant toutes les opérations de production, jusqu'à la présentation sur le point de vente, est certifiée ISO 9001 version 2000. Si le CDVM a déjà accordé son visa, dans la même semaine, à deux PME\PMI, d'autres sociétés ont déjà confirmé leur intention de s'introduire avant fin 2006. C'est notamment le cas du chimiste Snep, du groupe Chaâbi, ou encore des conserveries de Mèknès. La place verra probablement l'entrée en scène des deux filiales assurance du groupe Holmarcom, Atlanta et Sanad. Le salut de la place de Casablanca, toujours aussi déconnectée de la réalité économique marocaine, viendra-t-il de ces PME/PMI qui constituent justement plus de 90% de l'ossature de cette économie ? Les introductions futures même de petite taille permettront aux investisseurs de faire des arbitrages.
Le Journal Hebdo
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